Services alimentaires

Food Services

On s’imagine mal être obligé de recourir à une banque alimentaire, à une soupe populaire ou à un programme d’alimentation à l’école pour manger à sa faim. Mais pour de nombreux Canadiens, il s’agit d’une réalité à laquelle ils doivent faire face au quotidien.

L’an dernier, quelque 3,2 millions de repas ont été servis gratuitement dans des refuges et des soupes populaires de l’Armée du Salut. Parmi les clients, il y avait des familles avec des enfants, des travailleurs à faible revenu qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, des bénéficiaires de l’aide sociale et des Canadiens qui vivent de revenus fixes, notamment des personnes âgées et handicapées.

Banques alimentaires

Food BanksL’an dernier, quelque 1,1 million d’hommes, de femmes et d’enfants ont eu recours à des banques alimentaires de l’Armée du Salut.

Selon Banques alimentaires Canada, chaque mois, plus de 850 000 personnes fréquentent des banques alimentaires, et plus du tiers d’entre elles sont des enfants et des jeunes.

« Parfois, mes enfants me disent qu’ils ont mal au ventre, explique Barbara. Chaque jour je pleure, car je sais qu’ils ont faim et que je ne suis pas en mesure de les nourrir convenablement. »

L’augmentation du prix de l’essence et du panier d’épicerie, les salaires stagnants, le taux de chômage élevé et des changements apportés aux avantages sociaux sont des facteurs qui empêchent de nombreuses familles de manger à leur faim et de se procurer des biens de première nécessité. Les personnes qui vivent en situation d’insécurité alimentaire doivent choisir entre acheter de la nourriture ou payer les factures. Quant aux parents, ils doivent trancher entre prendre un repas ou donner leur portion à leurs enfants.

Dans de nombreuses banques alimentaires de l’Armée du Salut, les clients choisissent les produits de leur choix, tout comme ils le feraient dans un supermarché. Cela préserve leur estime de soi et réduit le stress et l’humiliation d’avoir à mendier de la nourriture.

« Lorsque je viens à la banque alimentaire, je me sens rassurée, avoue Barbara, et les encouragements que je reçois me valorisent. »

Repas communautaires

L’an dernier, l’Armée du Salut a servi gratuitement 1,8 million de repas communautaires à des hommes, à des femmes et à des enfants qui ne mangent pas toujours à leur faim.

Les repas communautaires de l’Armée du Salut sont nutritifs et servis d’une manière qui respecte la dignité des clients. Ce programme sert souvent de voie d’accès à d’autres services offerts par l’Armée du Salut.

Les clients sont parfois de nouveaux arrivants qui ne connaissent personne, ou encore des chômeurs, des travailleurs sous-employés, des personnes esseulées, toxicomanes, ou handicapées physiquement ou mentalement. Tous sont les bienvenus à prendre un bon repas dans une atmosphère conviviale.

L’heure des repas varie d’un établissement à un autre. En général, les clients discutent entre eux et avec le personnel, souvent des difficultés auxquelles ils font face.

« Il y a des jours où le frigo est vide, raconte Diana. Les repas communautaires me permettent de me rassasier. C’est dur d’avoir l’estomac creux. Quand je bavarde avec les autres clients, ça me fait du bien. »

Repas d'école

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Imaginez si vous deviez commencer la journée scolaire le ventre vide, incapable de vous concentrer sur ce que le professeur dit parce que votre estomac crie famine et que votre tête veut exploser. Pour un enfant canadien sur sept, cette situation est bien réelle.

En 2016, l’Armée du Salut a servi 184 000 repas dans des écoles (déjeuners, dîners et sacs de provisions pendant la fin de semaine).

« J’ai été surpris par le nombre élevé d’enfants canadiens qui vont à l’école le ventre creux, explique le lieutenant Dae-Gun Kim de l’Armée du Salut. Comment voulez-vous que des enfants préparent leur avenir s’ils ne mangent pas à satiété? »

Les programmes d’alimentation scolaire de l’Armée du Salut aident non seulement les élèves à combattre la faim, à accroître leur énergie et à se concentrer sur la matière à l’étude, mais aussi à soulager les parents du stress et de la culpabilité qui découlent du fait qu’ils ne sont pas en mesure de répondre aux besoins de leur famille.

« La faim qui tenaille, c’est une situation que j’ai vécue, dit Mark. Mes parents étaient des travailleurs à faible revenu, et souvent la nourriture était rare. J’ai beaucoup pleuré parce que j’avais faim. Et on ne peut rien apprendre quand on a mal à l’estomac. »