Un toxicomane se raconte

by SalvationArmy.ca
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« Il y a deux ans, si vous m’aviez demandé de me projeter dans l’avenir, je vous aurais dit : “Je serai mort.” À cette époque, je carburais à la cocaïne. Mon corps était criblé de points d’injection et j’étais vraiment mal en point », raconte Phil, âgé de 45 ans.

Pendant 30 ans et malgré sa dépendance, ce banquier de profession a maintenu un certain niveau de normalité.

« Je suis un fils de bonne famille qui a obtenu un diplôme universitaire, trouvé un bon travail et fondé une famille. Mais, j’ai toujours eu un problème de consommation de drogue que j’ai réussi à cacher à mon entourage pendant de nombreuses années. »

Toutefois, Phil n’a pas pu maintenir les apparences indéfiniment. Il a commencé à commettre des crimes et a tout perdu – son travail, sa femme, sa maison et ses enfants. Il a été condamné pour vol et emprisonné. La couronne avait demandé une peine de dix ans, mais après cinq jours de procès, il a été déclaré non coupable de tous les chefs d’accusation.

« Quand je suis sorti de l’édifice de la Cour suprême avec uniquement dix sous en poche et les vêtements que je portais, j’avais une décision importante à prendre : me planter une aiguille dans le bras ou demander de l’aide. Comme pendant mon séjour en prison, un travailleur social m’avait parlé du programme de traitement des dépendances de l’Armée du Salut, j’ai couru jusqu’à leur édifice qui était situé à six coins de rue du tribunal. »

La mission du programme L’Ancrage, offert par le Centre of Hope de l’Armée du Salut, est le rétablissement des toxicomanes. Pendant six mois, les participants prennent connaissance des ressources à leur disposition et développent des stratégies pour vaincre leur dépendance notamment le repérage des obstacles au rétablissement, l’adoption d’un mode de vie sain et la prévention des rechutes.

« L’Ancrage m’a permis de revisiter mon passé, de cibler les causes profondes de ma dépendance et de trouver les outils qui me permettront de ne plus être tenté de consommer. »

« Après avoir réussi le programme, j’ai entrepris un traitement postcure. Je ne me détruis plus et je ne fais plus mal aux autres. Je contribue désormais à améliorer la société en faisant du bénévolat à la banque alimentaire du centre. Redonner aux autres me permet de rester “clean”. »

« Maintenant, je me sens bien quand je me réveille le matin, et je crois en l’avenir. »